(Juillet / Août / Septembre 2010)
Réservé originellement à l'usage externe avant d'être suggéré comme remède interne par les alchimistes puis proscrit en 1566 par le parlement et la Faculté de Paris, l'antimoine et sa préparation le vin émétique, vanté avec une exagération que la persécution pouvait seule justifier, alimente de vifs débats agitant le corps médical durant un siècle.
Entrant dans la composition d'un fard utilisé par les Egyptiens et appelé Stem, l'antimoine tirerait son nom de ce dernier, Stem donnant naissance à Ithmid chez les Arabes puis à Athmond, d'où les Latins auraient fait Antimonium. L'emploi thérapeutique de l'antimoine date de l'antiquité : si l'on prétend qu'Hippocrate l'utilisa sous le nom de tétragone, plus connu sous celui de fusain, mentionné par Théophraste...
Vers 1640, Guy Patin, docteur-régent de la Faculté ayant beaucoup d'esprit et aux leçons duquel on allait admirer son beau latin et ses bons mots, prenait part à la querelle opposant partisans et détracteurs de l'antimoine. Il déclarait n'avoir aucune confiance dans les découvertes de la chimie moderne et se prononça hautement...
En 1683, Michel de Saint-Martin affirme dans son ouvrage intitulé Moyens faciles et éprouvés, dont M. de Lorme s'est servi pour vivre près de cent ans : « La chimie, qui est une des colonnes de la médecine, recuit l'antimoine , le raffine et réduit en un estre très-molle...
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