(Juillet / Août / Septembre 2004)
Plusieurs fois millénaire, cet accessoire de mode né en Inde conquit toutes les civilisations jusqu'aux Romains, avant que son rôle liturgique ne le confisquât aux profanes. Le XIVe siècle marqua en France l'avènement de l'usage privé d'un instrument parfois décrié mais sempiternellement mêlé aux causes galantes, amoureuses ou politiques.
Apparu en Inde dans les temps les plus reculés, l'éventail (pânk'hâ) était un instrument d'utilité autant qu'un objet de parure, constitué d'abord de feuilles de lotus ou de palmier, de bananier ou de jonc...
Le Spectateur rapporte qu'au début du XIXe siècle, une Anglaise établit à Londres une Académie pour y dresser les jeunes demoiselles de toutes conditions dans l'exercice de l'éventail...
Dans ses Satyres, au chapitre Moyens de découvrir à des signes extérieurs les sentiments secrets, Rabener décrypte le langage de ce meuble féminin : « Quand une femme agite son éventail et qu'en souriant elle regarde sa main et le miroir, c'est, selon moi, une preuve qu'elle ne pense à rien...
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