(Janvier / Février / Mars 2010)
Chargées de l'entretien du linge des familles aisées et bien que jamais érigées en corporation régulière, les blanchisseuses ou lavandières doivent se plier au XVIIe siècle aux exigences d'une administration parisienne veillant à la bonne hygiène des tissus nettoyés, et s'assurant que cette activité soit exercée notamment au sein de bateaux-lavoirs.
Les blanchisseuses furent d'abord appelées lavandières, nom qu'elles conservèrent durant plusieurs siècles. La Taille de 1292 cite 43 lavandiers ou lavandières, parmi lesquels « Jehanne, lavendière de l'abbaie » de Sainte-Geneviève ; elle habitait la « rue du Moustier »...
L'origine des bateaux-lavoirs remonte au XVIIe siècle. Le 16 septembre 1623, un traité assurait à un entrepreneur le droit à perpétuité de mettre sur la Seine « des bateaux pour servir à laver la lessive, en telle quantité qu'il sera admis et en tel endroit qu'il verra le plus à propos ». Ce privilège finit par tomber...
« Il n'y a pas de ville où l'on use plus de linge qu'à Paris », écrit Mercier vers 1780 dans son Tableau de Paris. Et d'affirmer que « telle chemise d'un pauvre ouvrier, d'un précepteur et d'un commis passe tous les quinze jours sous la brosse et le battoir...
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