(Avril / Mai / Juin 2009)
Avec l'ordonnance d'août 1681, la coupe du varech ou goémon, incontournable herbe marine utilisée comme engrais par les provinces maritimes ou brûlée par celles-ci pour produire la soude, est désormais sévèrement encadrée, cependant que le privilège exclusif de sa récolte accordé aux riverains des côtes est remis en cause lors de la Révolution.
L'herbe marine connue dans diverses parties du littoral, sous le nom de varech ou vraicq en Normandie, sart sur les côtes du pays d'Aunis, ou goémon sur celles de Bretagne, est d'une telle importance comme engrais, que, dans l'intérêt de l'agriculture, l'administration s'est, de tout temps, occupée d'en régler la coupe...
Les restrictions imposées la déclaration royale de 1731 ne tardèrent pas à se faire sentir : les riverains n'ayant plus la faculté de couper et faire brûler librement le varech pour en fabriquer des soudes, ils se trouvèrent privés d'un moyen unique d'assurer leur subsistance, et la disette des soudes devint telle, que les grosses verreries normandes manquèrent d'une matière première étroitement nécessaire à la fabrication des verres à vitres...
Lorsque les ouvriers ont arraché le varech, ils le transportent sur la partie élevée du galet où la marée ne doit pas monter ; ils l'y étendent, l'y font sécher, et l'amassent ensuite en monceaux au pied de la falaise où il doit être brûlé. Les scientifiques chargés d'enquêter sur l'éventuelle nocivité de la fumée de varech...
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