(Juillet / Août / Septembre 2004)
A 18 ans, Christophe-Philippe Oberkampf, familiarisé dès l'enfance avec les techniques d'impression sur toile, quitte la maison familiale pour Paris, bien décidé à faire voler en éclats la prohibition encadrant le marché français des toiles peintes. Parti du règne de Louis XV, il sera anobli par Louis XVI, avant d'être adulé par Napoléon.
En 1757, le conseil du commerce en France devait trancher une épineuse question source d'un houleux débat : lever ou maintenir l'interdiction frappant alors dans notre pays la fabrication et l'importation des toiles peintes...
peintes provoque une levée de boucliers
Poursuivant la politique du Roi-Soleil de prohibition des toiles de coton et des toiles peintes, Louis XV rendit de nombreux arrêts répressifs, ajoutant un surcroît de précautions contre la fraude. Cette importation, lit-on dans l'arrêt du 27 septembre 1719, nuit aux manufactures du royaume qui sont la subsistance...
Il était dit que, sous tous les régimes, la manufacture créée par Oberkampf attirerait l'attention des hommes appelés à gouverner la France. Le vendredi 20 juin 1806, entre deux et trois heures du soir, un gendarme des chasses entrait au galop dans Jouy...
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